Le Drac

Création graphique Insercall

C’est à partir du XIIIème siècle que le Drac de Beaucaire apparaît dans la mythologie du Rhône. Représenté le plus souvent comme un lézard ailé aux pieds palmés, la légende raconte que le Drac prend forme humaine et dépose des pierres précieuses au bord de l’eau pour attirer les lavandières et les noyer dans le Rhône.

Ancienne illustration du Drac

 Un monstre ailé et amphibie qui portait sur le corps d’un reptile les épaules et la tête d’un beau jeune homme. Il habitait le fond du fleuve où il tâchait d’attirer, pour les dévorer, les imprudents gagnés par la douceur de sa voix ».

Frédéric Mistral

Dans le texte de Silmée, fille du Rhône le monstre est décrit de la sorte :

« […] Ses immenses yeux bleus me perçaient. Sa tête, ou plutôt son visage, était celui d’un jeune homme magnifique, tout en grâce et en finesse. Rien ne bougeait en lui : pas un cil, pas un clignement de paupière. Son regard fixe était pour moi la pire des menaces. J’étais tellement fascinée par le bleu profond de ses yeux que je n’avais pas vraiment vus à quelle créature j’avais à faire […] Son cou plongeait dans une masse écailleuse, d’apparence souple, comme la chair d’un poisson, semblable à celui d’une anguille. Ses épaules, faites pour moitié d’une chair comme la nôtre et d’écailles, donnaient naissance à deux bras dont la morphologie rappelait plutôt celle de tentacules. Mais au bout de ceux-ci, se trouvaient bel et bien deux mains aux doigts exagérément longs et griffus […] Au-dessous de l’abdomen visqueux et luisant, deux cuisses nerveuses et musclées paraissaient prêtes à bondir. Au bout, les pieds larges possédaient quatre orteils très longs et palmés. […] »

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